Michel Schneider, Des livres et des femmes, Gallimard, 43,95$

«On ne sait rien d’un homme tant qu’on ignore ses passions»; c’est le bandeau du livre, signé Flaubert, qui donne le ton à cette autobiographie qui n’en est pas une selon son auteur, mais qui en a tous les aspects, selon moi. Cet étonnant auteur est un monsieur très sérieux, mais qui heureusement parvient à échapper aux titres dont il se coiffe : haut fonctionnaire à la Cour des comptes, écrivain, mélomane et psychanalyste français. Un parcours trop sérieux pour un homme qui avoue sa passion pour les livres… et les femmes. Laquelle nourrit laquelle? Je vous laisse le lire pour le savoir.

 

 

 

Catherine Gauthier, Petit carnet de solitude, Station T, 22.95$

En ouvrant ce délicat récit graphique signé Catherine Gauthier, j’ai pensé à cette remarque de la grande photographe Diane Arbus : «Une photographie est un secret sur un secret. Plus elle vous en dit, moins vous en savez». Catherine Gauthier (qui utilise la photo dans ses dessins) livre ici avec toute la franchise, la retenue et le malaise que peut provoquer une peine d’amour, ses états d’âme et de solitude. Tout est entre les lignes de texte et de dessin. Catherine Gauthier en dit beaucoup avec peu de mots. Vous n’avez qu’à lire avec votre cœur pour en savoir beaucoup. C’est un secret qu’il faut partager…

 

 

 

Anaïs Barbeau-Lavalette, Femme forêt, Marchand de feuilles, 26.95$

On n’a plus besoin de présenter Anaïs Barbeau-Lavalette qui, depuis La femme qui fuit, ne cesse d’enchaîner les succès et on ne sait plus qui de la réalisatrice ou de l’autrice est la plus talentueuse. Dans son dernier récit, Femme forêt, elle marie avec une rare intelligence et sensibilité, les univers de l’intériorité et de l’extériorité. Avec justesse, le quatrième de couverture nous parle d’un «appel d’air et d’amour, où l’existence valse avec la mort, où l’on retisse les fils de la mémoire, où l’on se souvient de ce que signifie être vivant». Un livre qui porte l’écho de la vie.