Semaine du 6 avril – Authentique et sincère 

Julia Kerninon, Toucher la terre ferme, Anika Parance, 18,00$

Toucher la terre ferme

Une découverte! Je ne connaissais rien de cette écrivaine qui signe ici son huitième livre, joliment et sobrement édité chez nous par cette petite maison d’édition, Anika Parance, aussi discrète que raffinée.

Ce texte aux consonances largement autobiographiques narre le parcours, sinon l’histoire, d’une jeune écrivaine qui, à la naissance de son second enfant, est habitée par le doute, sinon la panique franche. « Qui suis-je? » est la question que l’on peut se poser si on refuse de n’être qu’une mère – et qu’on découvre que l’on n’est pas qu’une amoureuse infidèle, une maîtresse inconstante ou une écrivaine en mal d’inspiration.

C’est un récit aussi vrai que sincère, aussi transparent que sobre, tout en nuance et partiellement impudique. Une écriture toute en subtilité. Je cours vers ses autres titres…

 

 

Mélikah Abdelmoumen, Baldwin, Styron et moi, Mémoire d’encrier, 24,95$

Baldwin, Styron et moi

« Qui suis-je? » est la question que Mélikah Abdelmoumen pourrait également se poser. Fille d’une mère gaspésienne, d’un père tunisien, née au Saguenay, mais ayant grandi dans tous les quartiers de Montréal, Mélikah Abdelmoumen revient tout juste d’un séjour d’une douzaine d’années en France.

Cette question de l’identité est tout entière en filigrane de la narration de l’étrange amitié qui lia James Baldwin et William Styron; le premier, petit-fils d’esclave et le second, petit-fils d’un propriétaire d’esclaves. Qu’est-ce qui pouvait bien unir l’écrivain (Un autre pays) noir homosexuel à l’écrivain (Le choix de Sophie) blanc hétéro? Un livre aussi lucide et honnête que tendre et sincère. Et une belle occasion de relire ces deux grands écrivains américains qui ont, chacun à leur façon, marqué la littérature de la fin du XXe siècle.

 

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