Découvrez les livres-phares de notre libraire Patrice Dansereau pour le mois de novembre!

Livre phare - L'apocalypse durableFred Dubé, L’apocalypse durable, Lux, 24,95$

La menace la plus considérable qui pèse sur l’avenir de l’humanité, ne serait-ce pas la perte de notre capacité de penser et de réfléchir plus loin que le bout du nez du premier chroniqueur et aboyeur publique? Fred Dubé est un provocateur qui provoquera à coup sûr votre réflexion sur les éructations, admonestations ou indignations de nos contemporains qui se désolent trop souvent sur leurs propres malheurs de ne pas être aimés, regardés ou écoutés. Avertissement : ce livre ne s’adresse ni aux âmes sensibles ni aux bien-pensants.

 

 

 

 

Livre phare - Lecons d'un siecle de vieEdgar Morin, Leçons d’un siècle de vie, Denoël, 33,95$

Edgar Morin a 100 ans et il publie pour son anniversaire ce volume qui n’entend donner de leçons à qui que ce soit. Il témoigne cependant d’une histoire, la sienne, qui a vu défiler, au cours du dernier siècle, crimes, espoirs, incertitudes et toutes les dérives politiques et sociales imaginables. L’auteur conclut avec sagesse et humanisme sur «l’erreur de sous-estimer l’erreur». Une belle leçon de vie en ces temps d’amnésie collective et sociétale.

 

 

 

 

Livre phare - Tempête pour les morts et les vivantsCharles Bukowski, Tempête pour les morts et les vivants, Au diable vauvert, 17,95$

«Here at last, was a man who was not afraid of emotion». Ces mots que Bukowski écrivait à propos de John Fante, je pourrais les lui adresser. J’ai découvert Charles Bukowski dans l’errance de ma jeune vingtaine entre un exil français et les plages du Maroc – là où l’interdiction de l’alcool encourageait mes lectures de cet ivrogne adoré. Depuis, je n’ai jamais cessé de lire cet auteur qui enchante encore mes boires et déboires. Que ce soit dans ses romans, ses nouvelles ou sa poésie, Bukowski distille toujours le meilleur de lui-même et j’ose dire haut et fort que depuis Hemingway, on n’a pas fait mieux. À votre santé!

 

 

 

Livre phare - IrrecuperablesAndré Marois, Irrécupérables, Héliotrope, 23,95$

André Marois est l’un des maîtres du polar québécois. Avec plus d’une cinquantaine de titres parus, il a réussi à moduler le genre pour tous les jeunes de 7 à 77 ans. Son dernier titre s’adresse à un public adulte, mais il continue allègrement de naviguer d’un monde à l’autre en déclinant l’univers du roman noir tant et si bien qu’on pourrait dire aujourd’hui qu’il est l’auteur de «Cinquante nuances de noir».

Qu’il s’adresse à un jeune lectorat ayant atteint l’âge de raison où à un lectorat en proie à la déraison, André Marois sait nous faire comprendre que derrière toute enquête se cache une quête de sens, celle qui anime toute fiction. André Marois, somme toute, est l’auteur de «Cinquante nuances de vraie fiction».

Chez Nath & compagnie, nous sommes fiers de compter André Marois comme notre premier auteur invité.

 

 

Livre phare - Annule(e) Reflexions sur la Cancel CultureJudith Lussier, Annul(é)e : Réflexions sur la cancel culture, Cardinal, 29,95$

Si on ignore encore l’origine de la Covid, on est certain en revanche de l’origine de la Cancel Culture qui nous provient en droite ligne de nos voisins, au sud du 49e parallèle. La journaliste, essayiste et animatrice Judith Lussier entend faire le point sur ce phénomène qui «mine le champ de l’expression et le territoire discursif», pour reprendre ses mots. «Nous n’avons jamais pu autant nous exprimer, et pourtant, nous avons le sentiment que communiquer ses idées n’a jamais été aussi complexe et risqué», poursuit Judith Lussier. Quand on en vient à se demander si la censure favorise la liberté d’expression, c’est qu’il existe peut-être un problème. Faire disparaître un mot ne fait pas disparaître sa réalité.

 

 

 

Livre phare - Journal d'un bibliothecaire de survieCharles Sagalane, Journal d’un bibliothécaire de survie, La Peuplade, 26,95

Voici un livre atypique d’un auteur et artiste non moins atypique pour ne pas dire «indisciplinaire» qui, outre bâtir ça et là des micro bibliothèques dans les régions et endroits les plus improbables, nous offre aujourd’hui sous forme de courts récits, le fruit de ses pérégrinations dans la nature américaine où le livre est son plus fidèle compagnon. La «survie» dont il est question doit être comprise, quant à moi, comme le «surcroit de vie» qui se révèle à qui sait lire la nature dans les feuilles d’un livre ou deviner le livre sur les feuilles d’un arbre. Amoureux sensuel et lettré, Charles Sagalane nous offre une prose aussi libre et vraie que le vent. «Un livre est un esprit flottant», nous dit l’auteur qui flotte lui-même au-dessus du sens et des sensations glanés au sein de la nature. Ces récits se dégustent dans l’ordre de notre goût ou le désordre de nos sens.

 

 

 

Livre phare - A qui appartiennent les nuagesBrassard / G. Dubois, À qui appartiennent les nuages?, La Pastèque, 23,95$

Ce livre qui vient de se mériter le Prix du Gouverneur Général – catégorie livre jeunesse, ne s’adresse pas qu’aux jeunes, mais plutôt aux jeunes de 7 à 77 ans – et au-delà. «Il en va peut-être des souvenirs comme des nuages : certains, magnifiques, volent très haut, inatteignables, pendant que d’autres, plus lourds, restent longtemps perchés sur nos épaules, dans l’attente du jour où nous serons enfin prêts à les laisser s’envoler», conclut joliment Mario Brassard. Les illustrations de Gérard Dubois sont aussi belles que les mots écrits et les nuages qui flottent au-dessus de nos têtes. Un prix fort mérité et un livre pour vous laisser flotter…

 

 

 

 

Livre phare - Œdipe n'est pas coupable Pierre Bayard, Œdipe n’est pas coupable, Minuit, 31,95$

Pierre Bayard est un essayiste et professeur de littérature, fort d’une formation de psychanalyste, nous apprend sa biographie. Mais à la lecture de ses nombreux ouvrages, on est en droit de se demander si Pierre Bayard ne serait pas plutôt un auteur de roman policier humoristique.

Bayard est surtout un auteur redoutable qui utilise une logique machiavélique à laquelle on ne peut échapper si bien qu’en lisant ses livres, on ne peut que souscrire à toutes ses thèses et «parler correctement des livres qu’on n’a pas lus» ou «des lieux où on n’a pas été»; on peut prévoir le naufrage du Titanic avant même qu’il n’existe ou produire «des plagiats par anticipation», et surtout, sortir convaincu qu’Œdipe n’est pas coupable, car il n’est pas le meurtrier de son père.

Pierre Bayard, auteur aussi redoutable qu’anticonformiste publie son œuvre aux éditions de Minuit, dans la collection «Paradoxe». Ce n’est pas un hasard.

 

 

Pour une résistance oisive - Ne rien faire au 21e siecleJenny Odell, Pour une résistance oisive – Ne rien faire au XXIe siècle, Dalva, 43,95$

Acte de résistance active ou geste révolutionnaire? Et si «ne rien faire» devenait une façon de changer le monde? En cette époque performative qui a oublié l’art de l’inutile, célébré par Baudelaire, Jenny Odell, artiste pluridisciplinaire, propose, en six chapitres et autant d’essais et conférences écrits depuis 2019, l’urgence d’échapper à un monde axé sur l’artificialité du numérique et qui n’hésite pas à consumer nos temps libres pour nous faire consommer ou nous transformer en objet de consommation.

«Récupérons nos temps libres si nous voulons vraiment être libres», pourrait être le maître mot de cet essai convaincant. «Ne rien faire» donc, sinon lire ce recueil.

 

 

 

Toute la série (1 à 18) de Mortelle Adèle, Bayard jeunesse, 16,95$

 

Mortelle Adele

 

 

Voici une suggestion de lecture qui me provient en droite ligne d’une jeune influenceuse de Percé qui, après avoir conquis toute son école, a rejoint le cœur de son libraire qui a succombé à son tour au charme de cette mortelle Adèle, une véritable petite peste aussi cruelle qu’elle peut être tendre. «Que ce soit pour faire enrager mes parents, torturer mon stupide chat, lutter contre Jade et ses copines ou briser le cœur de Geoffroy… j’ai toujours une idée intéressante!» déclare notre héroïne. Inventions loufoques, règlement de comptes et quelques autres mauvais sentiments, je parie que vous ne voudrez plus vous passer de cette nouvelle Mafalda qui peut semer la terreur dans les cours de récréation comme à la maison. À savourer 18 fois plutôt qu’une!